Points Forts
La grossesse chez une patiente atteinte de trouble bipolaire est possible mais doit être considérée à risque pour la mère et pour l’enfant.
Des données nouvelles en neuroimagerie et en électrophysiologie précisent les aspects neurofonctionnels associés à l’autisme.
Les familles en souffrance avec des enfants opposants et violents peuvent être aidées par une approche de résistance non-violente développée par Haïm Omer.
La phobie scolaire doit être abordée de façon transdisciplinaire et ne pas être enfermée dans une surmédicalisation exclusive.
Accompagner une grossesse chez une femme ayant une pathologie mentale :
dilemmes, difficultés, attitudes pratiques
Diagnostiquer l’autisme plus tôt et trouver des marqueurs spécifiques au niveau cérébral
Vouloir diagnostiquer l’autisme avant l’âge de 5-7 ans comme c’est le cas dans notre pays actuellement est certainement réaliste et souhaitable. Compte-tenu des critères cliniques il serait normal que le diagnostic soit établi avec précision à trois ans, mais des observations cliniques et des travaux montrent qu’il serait possible dans bien des cas d’évoquer ce diagnostic plus tôt, vers 2 ans ou avant. Pour établir ce diagnostic, il faut disposer d’outils spécifiques pour le dépistage, aborder la question du diagnostic différentiel, de l’information transmise aux familles et s’interroger sur la finalité des interventions précoces (S04).
Des recherches en neuro-imagerie et en électrophysiologie tentent d’identifier des biomarqueurs de ce trouble si particulier sur le plan du traitement de l’information. On a mis en évidence des anomalies volumétriques de certaines structures cérébrales et une connectivité différente des sujets témoins en imagerie fonctionnelle. L’EEG et les méthodes d’hyperscanning enregistrant l’activité simultanée de plusieurs personnes contribuent aussi à ce souci de trouver des corrélats anatomo-fonctionnels aux manifestations de l’autisme (S15). On utilise aussi l’oculométrie parce qu’elle montre des particularités chez les patients atteints d’autisme ou de schizophrénie (S08).
Personnaliser les soins et proposer une résistance non-violente aux familles pour les troubles attentionnels de l’enfant
Au delà de la constitution de pratiques cohérentes fondées sur des études de grand nombres, la personnalisation des traitements est une étape nouvelle du soin reposant sur des travaux visant à identifier des particularités cliniques, neurophysiologiques et de réponses thérapeutiques conduisant à mieux cibler les actions pour chacun. Les enfants atteints de troubles attentionnels sont concernés par le développement de cette médecine personnalisée. Elle permet notamment de mieux définir les attentes des traitements par méthylphénidate ou atomoxétine en fonction de critères d’imagerie, ou les protocoles de neurofeedback par l’étude des particularités EEG. L’aide aux familles est un aspect essentiel du travail à proposer à ces enfants, la méthode de résistance non-violente basée sur la réflexion de Gandhi et développée par le psychologue Haïm Omer constitue à ce titre une option originale aux perspectives apaisantes dans des climats familiaux tourmentés et houleux (S30).
Évolutions techniques et sociétales et nouvelles pratiques en psychiatrie de l’enfant
Thérapies familiales dans l’anorexie, une expertise française.
L’approche familiale des problèmes d’anorexie mentale est reconnue comme une intervention bénéfique et l’expérience de l’Institut Mutualiste Montsouris est une référence pour ces pratiques dans notre pays. A l’approche systémique de la famille, s’associe maintenant des interventions multifamiliales dont les modalités pratiques et les effets sont discutés lors d’une rencontre avec l’expert qui reprend les travaux menés depuis plus de 10 ans à l’IMM et ceux publiés dans la littérature internationale (R12).