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L’adversité sociale désigne aussi bien les facteurs de stress sociaux ou psycho-sociaux que subit un sujet au moment où on l’évalue, que des facteurs de stress précoces de type environnementaux (incluant d’éventuels facteurs périnataux) qui ont pu entraîner une vulnérabilité psychique durable de l’individu. Le symposium présenté par Ph. Courtet (Montpellier) a eu le mérite d’éclairer cette question et de préciser utilement certains points.
Sessions thématiques du congrès 2014 :
S12 – Adversité sociale et troubles mentaux
Président : Philippe COURTET – Montpellier
>S12A – Adversité sociale et addictions
Amine BENYAMINA – Villejuif
>S12B – Adversité sociale et suicide
Émilie OLIÉ – Montpellier
>S12C – Adversité sociale et troubles psychotiques
Mohammed TALEB – Vernon
Ce terme d’adversité sociale est aujourd’hui un concept hétérogène, regroupant différents facteurs dont le point commun est d’être considérés comme des expériences négatives : pressions sociales ou psychologiques, au travail ou en dehors du travail, exclusion d’un groupe social, violences physiques et psychologiques, abus sexuels plus ou moins précoces, négligences (affectives, éducatives, voire physiques),… L’âge d’exposition et la récurrence des facteurs de stress sociaux ont sans doute un rôle essentiel dans la vulnérabilité psychique ainsi induite.
Gène – Environnement
Dans le modèle bio-psycho-social actuellement retenu comme hypothèse explicative centrale des troubles mentaux, les interactions entre ces 3 catégories de facteurs (biologiques, psychologiques et sociaux) semblent au moins aussi importantes que chacun d’eux pris isolément -ce qu’avait démontré, avec un certain retentissement dans la communauté psychiatrique, un travail fondateur d’A. Caspi, publié dans Science en 2003, qui évoquait le rôle de la génétique du transporteur de la sérotonine sur la vulnérabilité au stress. De nombreux travaux ont, depuis, établi que des facteurs de stress précoces (ou “d’adversité sociale”) modifiaient les systèmes moléculaires cérébraux qui déterminent la vulnérabilité biologique aux troubles mentaux.
L’appartenance