S08 – Psychiatrie et Société – Villes et maladies mentales
Exit le diesel, place aux pistes cyclables et autres espaces verts… Telle est la tendance en marche à Paris et dans les grandes agglomérations, afin d’améliorer la qualité de vie des citadins !Mais, vivre en ville est-il dangereux (aussi) pour notre santé mentale ?
Dès 1938, certains auteurs rapportent que vivre en milieu urbain est plus dépressogène qu’une vie en milieu rural (Wirth, 1938) et que la schizophrénie est plus fréquente au centre-ville des grandes agglomérations, comme Chicago, qu’en banlieue (Faris et Dunham, 1939), ainsi qu’une relation dose-effet entre le temps passé en milieu urbain pendant l’enfance et le risque de développer une schizophrénie (Pedersen et Mortensen, 2001). En réalité, presque tous les troubles psychiques semblent être plus fréquents en milieu urbain que rural (troubles bipolaires, schizophrénie, dépression, troubles anxieux, troubles du spectre autistique). Ainsi, dans cette étude de 2014 mesurant l’incidence de psychose dans deux environnements français distincts, on note une incidence de 17,2 pour 100 000 habitants dans le très rural Puy de Dôme et 36 pour 100 000 dans le très dense Val de Marne (Szöke 2014).
De quoi est fait l’exposome ?
Anthropocène mental ?