Retour CFP 2014
Le lundi 5 janvier en page 12 de Libération, “les derniers mots d’une ado trans” relataient le suicide d’un adolescent qui se sentait depuis l’âge de 4 ans “comme une fille enfermée dans le corps d’un garçon”. Au nom d’un “Dieu qui ne se trompe jamais” ses parents l’avaient coupé de ses liens sociaux et l’avaient contraint à une thérapie de réorientation, pourtant jugée dangereuse par l’American Psychological Association comme le rappelait Malick Briki, premier intervenant d’un symposium très judicieusement suivi par un large public en cette dernière matinée de congrès nantais.
Sessions thématiques du congrès 2014 :
S32 – La question du Genre : quand les paradigmes changent
Président : Christian SPADONE – Paris
>S32A – Orientation de genre : l’homosexualité dépsychiatrisée
Malick BRIKI – Béziers
>S32B – Identité de genre : les transgenres contre l’ordre établi
Florence THIBAUT – Paris
>S32C – Stéréotypes de genre : 65 ans après Beauvoir
Pascal HUGUET – Marseille
Points forts
La souffrance liée à la stigmatisation ou à l’interdit social est un facteur de risque important des conduites suicidaires chez les homosexuels et transsexuels.
Les thérapies dites “de réorientation” comportent des risques et sont jugées dangereuses par l’association des psychologues américains
A l’heure où il serait si confortable de cantonner l’intolérance à ses formes extrêmes, un peu de travail métacognitif sur nos fausses croyances (mais une croyance peut-elle être vraie ou fausse ?), disons sur nos illusions narcissiques et notre bonne conscience de praticien empathique n’est pas superflu. La méthode de Project implicit est bien-sûr un peu scientifique, plutôt rigoureuse et pas très rigolote. Alors si ça vous amuse de rire comme disait Bobby, ne vous en privez pas, l’humour a aussi ses vertus libératrices pour les impasses de l’ignorance, de la certitude et de l’illusion. Plus que jamais, amusons nous de nous-mêmes !