JPPA8 – Le suicide de l’âge adulte à l’âge avancé
- Le suicide n’est pas une fatalité. Christian BAUDELOT
- Suicide et émotions chez les personnes âgées dépressives : analyse oculométrique. Yoan BARSZNICA
- Une approche sociologique de la qualité des liens et des interactions sociales chez les personnes âgées déprimées et suicidantes. Bérénice LAMBERT
Les points forts :
- Les causes sociologiques ne suffisent plus à expliquer la baisse du taux de suicide constatée ces dernières années.
- En revanche, l’accès plus facile aux soins et les nouveaux dispositifs de prévention pourrait y contribuer.
- Des techniques d’eye-tracking pourraient distinguer les patients âgés déprimés suicidaires des non suicidaires.
On observe une baisse régulière des taux de suicide depuis plusieurs années. Est-elle liée aux approches thérapeutiques pluridisciplinaires des comportements suicidaires et de leur prévention ? Y a-t-il des caractéristiques sociologiques et cognitives spécifiques chez les personnes âgées déprimées suicidaires ?
Le point de vue du sociologue
Des déficits d’inhibition et de flexibilité chez les patients âgés déprimés suicidaires : intérêt de l’eye-tracking
Sociologie et eye-tracking sont-ils solubles ?
Les défauts d’inhibition cognitive observés chez les sujets âgés suicidaires peuvent-ils être atténués, notamment par la qualité des liens sociaux ? L’étude « Obsuival » psychologique et sociologique couplée aux techniques d’eye-tracking tente actuellement de répondre à cette question. Les auteurs ont exploré les ruptures brutales, ruptures biographiques multiples avec ancrage social limité, ancrage sociaux compliqués par des conflits, et ancrage sociaux limités et/ou insatisfaisant avec désengagement. Les résultats préliminaires indiquent que les déficits de flexibilité retrouvés chez les sujets dépressifs suicidants par rapport aux non suicidants, pourraient être aggravés par le ressenti de leurs liens et interactions sociales.