Consommation ultraprécoce de psychotropes, quelles conséquences ? Autour du nourrisson, il est question cette année de nourriture et d’oralité, en remontant jusqu’à la période de gestation où le fœtus peut être exposé à des substances psychotropes ayant une incidence sur son développement. Mères intoxiquées, mères anorexiques, dépression sévère du nourrisson et problématiques d’attachement découlant des perturbations précoces de la relation (S25), sont abordées sous des angles cliniques (FA1, FA2) et à travers les résultats de plusieurs suivis de cohortes (ELFE, EDEN, MATQUID) (S18). Pensée idiosyncrasique et pensée vagabonde, pensez aux Posters ! Pour ceux qui s’intéressent aux TSA* et au TDA/H*, un parcours méthodique de la session de Posters propose un éventail de travaux, de réflexions (P058, P065, P068) et de résultats d’interventions (P005, P052, P054) montrant comment la clinique de ces pathologies est enrichie par les investigations neuropsychologiques (P071) neurophysiologiques (P063, P060)et par la multiplication des études épidémiologiques reflétant la réalité et parfois les insuffisances de nos pratiques (P056). Une rencontre avec l’expert propose un échange autour de la perception et de la communication de la douleur chez les enfants et adultes autistes (R5), aspect trop sous-estimé dans les prises en charge et comportant des risques de retard diagnostique en pratique. Une autre rencontre (R7) est consacrée à une mise en lien critique de l’évolution de la nosologie des TSA avec les multiples anomalies génétiques découvertes dans ces populations cliniques. Pour en finir avec le harcèlement, commençons par en parler ! On retrouve l’enfant autiste sous les traits de la victime potentielle dans le contexte du harcèlement à l’école (S7, P066). Sujet dont on comprend qu’il soit au programme de nos journées tant il soulève de questions relevant de la société, de la culture, mais aussi de la psychopathologie des auteurs et des victimes. Les forces obscures de la malveillance agissant avec de fortes résonances sur les réseaux sociaux, une intervention consacrée au cyber-harcèlement complète opportunément ce symposium. De maltraitance il est aussi question à propos des liens entre les traumatismes subis dans l’enfance et la sémiologie des troubles bipolaires (P067) ou de la schizophrénie (P069). Psychiatres mobiles et pare-chocs pour adolescents. L’adolescent n’apprécie pas toujours la compagnie des adultes, mais il supporte assez mal qu’on l’ignore. Sa dépression est prise en compte lors d’un forum qui lui est entièrement consacré (FA15); le risque suicidaire n’est pas seulement déploré mais est aussi prévenu grâce au travail engagé par des équipes mobiles (P062, R15) et au programme Pare-Chocs (P070) confirmant l’importance des attitudes actives des adultes en général et des soignants en particulier pour ne pas céder au détachement/désintérêt que l’adolescent feint de préférer. Un week-end sur deux. Autre sujet au carrefour des questions de société et de la pratique clinique, les nouvelles formes de la vie en famille, les situations plus complexes auxquelles les enfants ont à faire face du fait des séparations et recompositions parfois successives du couple parental. Ces évolutions sociétales sont accueillies pour une session (S7) où la parentalité contemporaine est mise en regard de l’observation des enfants et adolescents confrontés à de nouveaux repères identificatoires, à des conflits de loyauté plus abrupts, à des décisions douloureuses, et d’une façon générale à la prise de conscience précoce de l’ambivalence des sentiments et de la fragilité des liens affectifs. Prescrire raisonnablement. La prescription de psychotropes ne peut plus rester une question marginale voire taboue quand il s’agit de l’enfant. D’abord parce qu’il y a concrètement plus de prescriptions au fil du temps, plus de médicaments disponibles et qu’il n’y a pas toujours suffisamment d’essais randomisés conduisant à l’AMM dans des indications où les traitements sont pourtant utilisés. Les cliniciens ayant en charge des enfants autistes ou présentant des troubles graves du comportement ne répondant pas aux interventions éducatives ou psychologiques sont particulièrement préoccupés par ces questions, mais c’est probablement la majorité des cliniciens de l’enfant présents à ce congrès qui se retrouvera pour débattre lors de la rencontre avec l’expert consacrée aux psychotropes chez l’enfant et l’adolescent (R12).