Session S08 – Mortel amour : l’homicide conjugué aux temps de la famille
Président : Laurent LAYET – Montfavet
>S08A – Néonaticide : le déni jusqu’au bout – Infanticide altruiste : ces mères qui tuent par amour
Nidal NABHAN-ABOU – Laval
>S08B – Uxoricide : je t’aime à la folie, passionnément, plus du tout
Mathieu LACAMBRE – Montpellier
>S08C – Parricides : quand le mythe devient réalité
Anne-Hélène MONCANY – Toulouse
Le meurtre peut être conjugué au temps de la famille. Les meurtres intrafamiliaux ne sont pas exceptionnels, sont retrouvés des actes d’agressions physiques et psychiques des violences sexuelles des actes de dominations de négligence ou de privation de soins qui, dans leurs formes extrêmes, peuvent conduire à la mort
Filicides : ces mères qui tuent
Uxoricide : je t’aime, ça me tue
En France, plus de 200 personnes décèdent chaque année suite aux violences de leur conjoint (Milprof, 2016). La qualification d’homicide volontaire est retenue dans 96 % des cas (assassinat une fois sur quatre) (ONDRP, 2017). Ces chiffres recouvrent des réalités cliniques très différentes, que l’on peut regrouper en trois catégories :
- Le décès survient suite à des violences conjugales. Il s’agit de la situation la plus fréquente. Les violences sont chroniques et se sont progressivement aggravées jusqu’au geste ultime (Dobash, 2012).
- Le décès survient dans un contexte suicidaire. Le candidat au suicide planifie un uxoricide suivi de suicide dans le cadre d’un suicide élargi ou égocide (Lacambre, 2010). Bien que l’uxoricide soit consommé, le suicide avorte, il s’agit alors d’un assassinat.
- Le décès survient dans un contexte défensif. La victime s’est révoltée par un passage à l’acte nécessaire et proportionné à la menace mortifère qui pesait sur elle. L’agresseur est tué. La légitime défense pourra être retenue.
Parricide : quand le mythe devient réalité