Latest findings in the neurobiology of borderline personality disorder
Conférencier(s) : Marina Diaz-Marsa (Université Madrid), Barbara Stanley (Columbia University, New York) Les points forts :
- Les psychothérapies restent les traitements de fond des troubles de personnalité borderline.
- Garder les patients en thérapie est un problème commun à toutes les prises en charge.
- Les objectifs thérapeutiques ne sont pas de changer la structure de personnalité, mais d’aider les sujets à surmonter certains symptômes cibles.
Marina Diaz-Marsa (Université de Madrid) et Barbara Stanley (Columbia University, New York) ont exposé les dernières avancées cliniques, neurobiologiques et thérapeutiques rencontrées chez les sujets présentant des troubles de personnalité borderline. Devant l’impossibilité d’avoir une vision globale, compte-tenu de la grande variabilité des sujets rencontrée en pratique, les travaux récents ont surtout porté sur certaines dimensions caractéristiques des troubles de personnalité borderline, en particulier la dysrégulation émotionnelle, l’impulsivité, les niveaux d’ocytocine et potentiellement des phénomènes inflammatoires.
- Comorbidités psychiatriques fréquentes
- Cibles thérapeutiques hétérogènes
- Hétérogénéité du diagnostic
- Difficultés de définir la longueur des essais
- Critères d’exclusion, nombreux, limitant la généralisation des résultats. Par exemple, les essais thérapeutiques excluent les patients suicidaires, alors que 38 à 73% des patients ont réalisé une ou des tentatives de suicide et que 10% des patients meurent par suicide
- Les problèmes interpersonnels peuvent être atténués avec l’aripiprazole, le valproate et le topiramate.
- La dysrégulation émotionnelle peut être atténuée avec l’aripiprazole, l’olanzapine, l’halopéridol, le topiramate, la lamotrigine et le valproate.
- Les symptômes psychotiques sont atténués avec l’aripiprazole et l’olanzapine,
- Les sentiments de colère peuvent être atténués avec l’aripiprazole et la lamotrigine.
- Les antagonistes opiacés pourraient avoir un intérêt, mais modeste.
- En revanche, aucune étude n’a retrouvé d’efficacité des médicaments psychotropes pour les sentiments d’abandon, les sensations de vide, les troubles de l’identité et la dissociation.
- Le niveau de preuves est faible pour les médicaments antidépresseurs, sauf en cas de dépression associée.
- Très peu d’études ont évalué l’efficacité d’associations de médicaments.
- Les thérapies dialectiques sont efficaces pour réduire les sentiments de colère, les comportements suicidaires et les symptômes thymiques.
- La thérapie basée sur la mentalisation (Mentalization based therapy), de Peter Fonagy, vise à identifier et explorer les pensées et les sentiments des autres. Elle serait notamment efficace pour réduire les comportements suicidaires, les problèmes interpersonnels et les symptômes thymiques.
- La psychothérapie focalisée sur le transfert (Transference focused therapy), d’Otto Kernberg, est efficace pour réduire la sévérité des troubles de la personnalité borderline.
- La thérapie des schémas (Schema focused therapy) est efficace pour réduire les pensées négatives et la sévérité globale des troubles.
- Les STEPPS (Systems Training for Emotional Predictability and Problem Solving), fondée sur la résolution de problèmes est efficace pour réduire les problèmes interpersonnels et les phénomènes dissociatifs.
- Les interventions de crise n’ont pas vraiment été évaluées.